Bellais Ha anui-min
Un départ loin des projecteurs
Né à Papeete, Ha’anui Bellais quitte la Polynésie française à 18 ans pour étudier à HEC Montréal.
Le théâtre n’était pas encore une vocation, mais un outil pour apprendre l’anglais et dépasser sa timidité. Très vite, la scène devient une passion qui transformera son avenir.
Un portrait détaillé lui a d’ailleurs été consacré par Outre-mer 360°.
De Tahiti aux conseils de Vincent Cassel
Après ses études, Ha’anui voyage en Australie, puis revient à Tahiti où il enchaîne les emplois : cadre d’entreprise, technicien fibre optique, coach sportif.
Une rupture sentimentale agit comme un déclic. Il écrit à Vincent Cassel pour demander conseil. Réponse simple mais décisive :
« Pars de Tahiti, forme-toi, montre-toi. »
L’Atelier Blanche Salant : rigueur et révélation
Arrivé à Paris, Ha’anui réussit l’audition exigeante de l’Atelier Blanche Salant & Paul Weaver.
Deux années intenses lui permettent de perfectionner sa technique : souffle, regard, présence, écoute.
En parallèle, il tente sa chance aux castings, parfois trois par mois, souvent sans réponse. Mais chaque refus nourrit sa progression.
Premiers rôles et percée à l’international
Son premier rôle conséquent lui est confié dans un film fantastique polynésien produit par Sony : trois répliques prévues, trente pages de dialogues au final.
Puis vient Waltzing with Brando, tourné aux États-Unis, où il incarne un capitaine de bateau.
Il participe aussi à un biopic sur le général de Gaulle, dans le rôle d’un soldat espagnol. Des expériences qui marquent un tournant vers une carrière internationale.
Une identité polynésienne assumée
Ha’anui Bellais revendique ses racines polynésiennes, mais refuse d’être enfermé dans des rôles « exotiques ».
Il veut prouver que son talent s’exprime au-delà des étiquettes.
Son ambition : créer un jour une école artistique en Outre-mer, pour donner leur chance aux jeunes créateurs talentueux mais éloignés des grandes scènes.
